J’ai participé à l’université des entreprises, organisée par le MEDEF Gironde et la BEM  jeudi dernier sur le thème « l’humain au cœur de l’entreprise ». Excellente journée, riche, instructive et interpellante ! Au menu, conférences et ateliers  autour de la motivation, de la considération (ou pas) de l’homme (et de la femme….) dans l’entreprise, de l’appartenance, de la confiance, du pilotage de la performance, du modèle 2.0 : autant de sujets fort bien déclinés par des intervenants percutants.

Au cœur de certains débats, et notamment lors de la plénière de clôture sur « l’entreprise désirable » : les réseaux sociaux et leur influence toujours croissante sur nos modes de communication. J’ai été frappée des réactions entendues et de certains termes employés comme un rempart : ‘risque’, ‘chronophage’, ‘baisse de la productivité non contrôlable’, ‘plaie de la messagerie instantanée’… Autant de rejets et de mots qui me semblent aller à l’inverse des sources de motivation avancées par la génération Y et la suivante, interviewées également dans le cadre de cette manifestation. Qu’attendent les jeunes entrants sur le marché du travail ? de l’ouverture, développer leur savoir-faire, leur savoir-être et bien-être, une ambiance de travail conviviale et confiante, de la reconnaissance… Dominique Turck (Boostzone Institute) avec son sens de la formule, demande ‘comment un jeune peut-il faire confiance à une entreprise qui interdit à ses salariés l’usage de facebook’ ?  Les réseaux sociaux font partie de notre univers de communication, comme le mail, comme le web, comme le téléphone mobile, qui faisait si peur à ceux qui, il y a 15 ans, craignaient qu’on porte atteinte à leur sacro-sainte liberté !

Certaines entreprises ont bien compris que la communication est désormais transverse, multiple, communautaire, et qu’elles ont tout à gagner à y participer.  Les réseaux sociaux ne sont pas une menace pour l’entrepreneur. Saisissons au contraire la chance de pouvoir déclencher des leviers d’innovation, de la réactivité, de l’agilité, de la crédibilité  pour renforcer la relation que l’entreprise tisse avec ses clients !

Je terminerai ce post en reprenant la formule de Charles Pépin, écrivain philosophe éclairant régulièrement avec bonheur la complexité des relations homme-entreprise : nos « amis » sur les réseaux sociaux sont amis au sens…d’Aristote. Il s’agit d’une amitié vertueuse….l’ami vertueux est celui qui permet de progresser, qui « rend meilleur », y compris dans l’échange ou dans la contradiction. A expliquer à nos enfants qui comptent leurs amis sur Facebook par centaines !